Polygamer, la BD : Enfin sortie, le making of, concours etc

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Les habitués de Polygamer (le site) et de Bikini Sandwich savaient qu’une BD sur les jeux vidéo était en préparation… Pour fêter sa sortie on vous a torché un petit making of et un concours pour en gagner 5 exemplaires dédicacés !

Je suis jouasse !

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Chaque lettre du titre correspond à la police d’écriture d’un jeu ou d’une compagnie de jeux vidéo.
Commençons par le commencement, la BD est disponible à l’achat sur le site de Pix’n Love dès maintenant, c’est =>PAR ICI<=. Format A4, 56 planches, papier glacé, couverture cartonnée partiellement vernis, s’il vous plait. Elle est sortie partout en France le 22 Mars chez les revendeurs habituels de notre éditeur (FNAC, petites boutiques indé qui ont la classe etc), ainsi que sur les différents sites de vente type Amazon.

Je répète, pour l’acheter dès maintenant suivez le guide : La BD Polygamer chez Pix’n Love.

Pour ce qui est du concours, vous pouvez en répondant juste à quelques questions gagner un exemplaire dédicacé par Baba et moi, les auteurs (si si, c’est nous). EDIT : Concours terminé.

J’espère que vous avez autant hâte de découvrir l’album que j’en ai eu à l’imaginer et à le feuilleter. C’est un bel objet, avec une couverture en léger relief. On s’est cassé le cul, y a une vanne sur chaque centimètre carré de la BD, de la couverture à la quatrième de couv’, en passant par la page de garde…

Ze méquingue of la BD Polygamer

J’ai plusieurs passions dans la vie. Il y a l’écriture avant tout, le jeu vidéo bien entendu mais également la BD (ce n’est pas tout mais c’est déjà pas mal). J’ai eu envie de concilier ces trois domaines. J’avais déjà concilié écriture et BD (je fais du scénar’ de BD depuis quelques temps maintenant), j’avais déjà concilié écriture et jeux vidéo (j’écris à leur sujet depuis plus longtemps encore), j’avais déjà concilié jeux vidéo et BD (en lisant un album pendant les temps de chargement) mais je n’avais encore jamais écrit une BD sur les jeux vidéo !

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Kiki, le singe Polygamer, star des stars de l’album et du site.
J’ai donc commencé par écrire quelques planches en prenant notamment pour référence différentes idées d’articles humoristiques que j’ai rédigé pour ce site et en faisant un clin d’oeil, pour quelques gags, à la fameuse Rubrique-à-Brac de Gotlib. Ensuite j’ai tout fait lire à Baba (qui est le dessinateur de la mascotte du site et accessoirement un vrai dessinateur de BD). Pour le forcer à accepter de partir à l’aventure avec moi, je lui dis que je veux mettre Kiki en mascotte de la BD également, qu’il faut que ce soit lui qui la dessine. Le projet lui plait, il accepte (victoire, je l’ai bien niqué). J’avais une idée précise de l’éditeur à qui notre bébé pourrait plaire : Pix’n Love, une maison spécialisée dans les ouvrages gaming, l’histoire des jeux vidéo etc. Une boite d’édition BD classique aurait à mon sens été une perte de temps, ils ne sont pas gamers, ils n’auraient rien compris aux gags, on se serait fatigué à essuyer les refus ou au mieux à devoir se justifier, la promo n’aurait peut-être pas bien suivie etc… J’ai tapé juste, Pix’n Love a tout de suite été séduit. Avoir leur logo sur notre BD donne pour moi, et certainement pour tous les joueurs qui connaissent leur maison d’édition, un vrai crédit gamer, c’est vraiment ce que je souhaitais. On sait direct à quoi s’attendre.

Ils me recommandent de ne pas oublier de parler de jeux rétro, une chouette idée qui est venue enrichir mon panel de scénar’. Je me suis rapidement fait une liste de jeux préférés, toutes époques confondues, et un listing des choses que je trouve absurde dans les jeux vidéo au sens général. Sont venus se coller dans mon esprit une idée de « dico du gamer » qui donnerait des définitions complètement connes de termes gamers et une idée de séries de choses qu’auraient pu m’apprendre le jeu vidéo… J’avais suffisamment de matière pour qu’il n’y ait pas de redondance au sein de l’album, qu’il soit varié, et de quoi faire des running gags à la fois. (Mon humour constant et très raffiné étant naturel, pas besoin de le travailler.) Ca se profilait bien.

56 planches, donc 56 gags, 56 scénar’ à imaginer. Ca parait beaucoup mais c’est finalement peu, j’ai été très vite à tout écrire, ma liste de jeux préférés et d’idées en tout genre a à peine diminué de moitié que j’avais déjà terminé. Bizarrement ça ne m’a pas frustré, c’est au contraire plutôt encourageant sur le potentiel de l’album. Ce qui serait frustrant c’est qu’il se vende mal et ainsi de ne pas pouvoir en faire au moins un deuxième tome alors que j’ai tout ce qu’il faut en stock…

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Un fond de réflexion d’une profonde intensité sur l’industrie du jeu et sa création.
De son côté Baba a pris pour habitude de tout dessiner tout nu, c’est comme ça qu’il procède, ça l’inspire. Sa femme a voulu porter plainte lorsque ses enfants sont revenus de « l’atelier maison de papa où son zizi pend » en pleurant, les yeux souillés, heureusement ça s’est arrangé (il a tué tout le monde). Lui et moi fonctionnons assez simplement niveau taff : je détermine le nombre de cases de chaque planche pour écrire chaque gag et sauf si j’ai un besoin précis il gère totalement la mise en scène de la BD, ainsi il conserve une liberté et s’éclate à dessiner. Par extension, je prend plaisir à découvrir ses dessins à chaque fois.

Il a rentré le texte et encré en même temps, puis il a ensuite tout mis en couleur. Ses étapes sont les plus longues, en général ça met plusieurs bons gros mois en tout, voire un an. La dure vie du dessinateur…
Je relis tout en temps réel, méticuleusement, je repère les fautes oubliées, un trait qui déborde, un gag qui fonctionnerait mieux si tel perso faisait ceci ou cela, ce genre de broutilles essentielles, Baba apporte sa vision des choses sur certains passages s’il juge ça nécessaire. La routine de l’élaboration d’une BD, rien à signaler en particulier.

Ensuite, dernière étape, tout est relu et corrigé une énième fois mais cette fois du côté de l’éditeur. La coquille est l’ennemie redoutée… (Manque de bol on en a laissé une… Mais c’est de la faute de Baba, je vous préviens tout de suite ! Page 8 : il manque un mot à la bulle, le dernier mot… Heureusement, ça reste tout à fait compréhensible, personne jusqu’ici ne l’a remarqué et je crois même qu’on peut croire qu’on l’a fait exprès. (La chatte.))

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Des parodies de bon goût, d’un humour désopilant.

Bon signe, je reste satisfait des gags après chaque relecture et super content du boulot de Baba. Lui, il m’a envoyé un sms un jour en me disant qu’il avait à nouveau tout relu et qu’il se marrait bien… Nous sommes l’un pour l’autre notre tout premier lecteur et croyez moi ou non, il arrive parfois que même en ayant accepté de bosser avec quelqu’un (même en simple duo) on puisse finalement être difficilement satisfait du travail de l’autre et/ou même du sien. C’est donc déjà une grosse satisfaction de se dire qu’on a fait un truc qui nous plait vraiment à tous les deux et que rien n’est parti en couille à ce niveau là malgré le temps qui a passé.

Par plaisir et puis aussi pour tester la bête, depuis le n°1 de Bikini Sandwich (sur le Sexe), le journal humoristique de jeux vidéo, on y publie une planche de la BD, les échos sont plutôt cools, bon signe aussi.

Vient le moment où les planches partent à l’impression, le moment le plus chiant parce que si c’est l’étape la plus courte c’est celle où on attend le plus impatiemment.

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La vie de Kiki est parfois bien difficile…
Quelques petites semaines après, le rendez-vous est pris chez Pix’n Love, j’y découvre notre album, Polygamer, tout chaud, tout beau, entre mes mains, là. Jolie surprise que de découvrir que Pix a insisté pour faire une couverture en léger relief, beau à l’oeil et agréable au touché (et que dans leurs locaux il y a une borne d’Arcade Crazy Taxi, bordel !). Je tourne les pages, zieutent partout en vitesse puis en détail, toutes les couleurs passent bien. Joie dans mon coeur.

Dernier bon signe : les premiers retours internes sur la BD me parlent de leur planche préférée à chaque fois, et cette planche n’est jamais la même. Ca fait plaisir. Il nous reste à faire une bonne promo et à espérer que le bouche à oreilles marche !

Polygamer a été tiré à 2000 exemplaires, j’attends une rupture de stock pour forcer la réédition et la commande d’un deuxième tome… Je compte sur vous !

Au passage je vous donne dores et déjà rendez-vous à la Japan Expo en Juin prochain. Baba et moi seront sur le stand Pix’n Love pour une bonne grosse séance de dédicaces et je vous promet qu’on va mettre le bronx !

Pour conclure, voici mon avis humble et objectif sur cet ouvrage : Polygamer révolutionne la BD sur les jeux vidéo ayant un singe en slip pour mascotte.

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